« Rendez-vous 2020 », rassemblement virtuel, du 11 au 14 août, organisé par l’Eglise unie du Canada. Rencontre avec Louis Maynadier, un Français de 18 ans habitant à Albi, qui a participé à ce Rendez-vous avec Christine MIelke.
Quelle était votre motivation pour vivre ce rassemblement ?
Je souhaitais y participer car le Grand KIFF prévu à Albi a été reporté en raison de la pandémie. .Je trouvais intéressant d’échanger avec des protestants étrangers. Cet évènement était original de par sa forme en visioconférence. .
A qui s’adressait-il ?
Le Rendez-vous s’adressait aux protestants de leur Eglise et il était ouvert à d’autres jeunes. Il y avait évidemment une majorité de Canadiens mais aussi des Philippins, et d’autres personnes venues d’ailleurs. 471 jeunes ont participé à ce Rendez-Vous. Chacun pouvait choisir les conférences auxquelles il souhaitait assister pour discuter, débattre avec de nombreuses personnes. Ensemble, nous avons évidemment évoqué le Covid, car il avait provoqué le fait que l’évènement allait se produire en ligne. Dans dans mon Homegroup, nous avons échangé sur les différences entre les situations canadiennes et françaises actuelles.
Sous quelles formes s’est-il organisé ?
Pour participer au Rendez-Vous, il fallait aller voir l’agenda de l’évènement sur l’application Whova et regarder à quelle heure il fallait se connecter via un lien Zoom. Il y avait une réelle diversité dans les visioconférences. Par exemple, les cultes étaient créés pour être visionnés et écoutés mais d’autres réunions demandaient une participation comme pour les Homegroups (groupe désigné de 10 personnes où l’on discute une heure par soir), des jeux, des animations yoga, des groupes pour écouter de la musique mais aussi des lieux pour simplement discuter.
Quels ont été pour vous les temps forts ?
Les cultes étaient très bien construits et leurs thèmes étaient intéressant. J’ai aussi « adoré » discuter avec les membres de mon Homegroup ainsi que les autres animations. Il est difficile de définir les temps forts tant ils ont été nombreux.
En savoir plus : Le Rendez-vous 2020 par l’Eglise unie du Canada
Camps éclaireurs 12/16 ans unités de Châtelot et du Guesclin
26 jeunes, 5 animateurs, directeur de camp. Rencontre avec Dalip Hugon, animateur Jeunesse Région Est-Montbéliard.
Comment s’est déroulé votre camp malgré les contraintes ?
Le mouvement EEUdF à l’échelon national avait donné les consignes à suivre : prévoir un camp de proximité́ et intra-régional d’une durée de 15 jours et de 50 personnes maximum. Nous avons campé sous tente donc il nous a été plus aisé d’appliquer au mieux ce qui avait été mis en place par le ministère de tutelle. Nous avons vécu un « camp fermé » et limité au maximum les interactions avec l’extérieur. La traditionnelle « exploration » ne s’est pas tenue (sortie de plusieurs jours des jeunes en autonomie) et pas de baignade dans les lieux à forte affluence.
En plus de ces recommandations, un protocole sanitaire spécifique au scoutisme nous avait été envoyé par la branche nationale dans l’objectif d’assurer la sécurité de tous les participants et de leur entourage et de garantir la tenue des activités dans des conditions satisfaisantes. Le petit plus résidait dans les rubriques « trucs et astuces » qui nous donnait des éléments pratiques pour une mise en place plus aisée du dispositif sanitaire.
Comment les jeunes ont vécu ce moment ensemble ?
Pour les jeunes ce fut un moment de retrouvailles fort attendu dans la mesure ou aucune rencontre ne s’était tenue depuis début février. Les gestes barrières ainsi que le port du masque étaient certes une contrainte au début dans la mise en place de certaines activités quotidiennes notamment la préparation des repas ou les temps de vaisselle mais les jeunes s’y sont rapidement acclimatés et cela est devenu une habitude après quelques jours. Assez rapidement les « bons gestes » sont devenus naturels et si l’un oubliait son masque, le copain était là pour le lui rappeler.
Qu’avez-vous retiré de cette nouvelle forme de camp ?
Que tout est possible tant qu’on a la capacité de s’adapter et que l’on a de l’imagination. Qu’il faut avoir foi en ses projets. Que la joie de se retrouver et d’animer est plus forte que l’angoisse et la peur de l’immobilisme. Bien entendu, la décision de camper n’a pas été simple à prendre. Il a fallu être vigilant et veiller à respecter les consignes, mais l’équipe d’animation a su improviser, s’adapter et tirer profil de ses nouvelles règles de vie afin de faire vivre aux jeunes un camp presque « normal » dont ils garderont, je l’espère, pleins de bons souvenirs.
Camp organisé en partenariat avec l’Acat du Bocage Normand
Du 27 au 31 juillet 2020 du Bocage normand (Condé-sur-Noireau Berjou au Mont Saint-Michel) avec 11 jeunes (13-15 ans) et 3 encadrants ! Rencontre avec Eric Menager, l’un des responsables.
Comment s’est déroulé votre camp malgré les contraintes ?
Compte tenu de notre camp à vélo itinérant et en campings, les contraintes sanitaires imposées par la la Direction de Jeunesse et Sports ont été respectées, à savoir :une distanciation, lavages fréquents, couchage avec 2 jeunes par tente au lieu de 3 et tête bêche, vigilance apportée à tout ce qui touchait à la préparation des repas et à la vaisselle… Ce qui ne nous a nullement gêné dans la vie quotidienne du groupe.
Comment les jeunes ont vécu ce moment ensemble ?
La thématique du camp était « le goût de l’effort, le goût de l’engagement », et ce en allant du Bocage vers le Mont Saint Michel à vélo. Les jeunes ont donc participé à des étapes de 30 kilomètres par jour et leur a permis de découvrir l’engagement à travers des témoignages d’invités lors de nos dîners :
Lilou, 18 ans, membre ACAT Bocage a évoqué son engagement personnel. Michel, retraité de 90 ans, a pu témoigner de la richesse des personnes âgées et de leur parcours de vie extraordinaire, ce qui concernait la plupart des jeunes vis-à-vis de leurs grands-parents. Enfin nous avons eu un partage exceptionnel avec la communauté monastique du Mont-St-Michel.
Côté travail sur soi, il a fallu travailler sur « l’engagement » et au delà des mots et de la compréhension ainsi que de l’acceptation, le pas à franchir étant celui de l’action ! Nous avons donc travaillé sur la confiance en soi, sur la prise de parole et l’argumentation. Par exemple avec le fait d’aller vers des inconnus pour faire signer une pétition pour la libération de Germain Rukuki incarcéré au Burundi pour 32 ans pour avoir travaillé avec l’ACAT.
Le retour positif des jeunes est d’avoir partagé une vie de groupe sans toutefois se connaître avant, de vivre quelque chose de rare, de riche, une forme de dépassement, par rapport au projet du camp. Et de beaux et de bons moments ensemble puisque le téléphone n’était pas ou si peu invité. Ils n’en ont pas souffert selon leurs propres retours.
Qu’avez-vous retiré de cette nouvelle forme de camp ?
Beaucoup d’efforts, de travail de préparation et d’administratif (nous avons été contrôlés par la Direction de Jeunesse et Sports à notre arrivée au camping de Domfront). Beaucoup de responsabilités aussi avec un groupe. Mais pour de si beaux moments : le vivre ensemble et la vie du groupe avec sa formation et son évolution, le plaisir de l’effort et de l’inattendu car il faut aussi se laisser porter par l’énergie du groupe et par ce qui nous porte intérieurement.
L’importance de passer de la parole à l’action en entourant nos jeunes de nos conseils et notre bienveillance, et en leur donnant confiance. Car pour eux c’est une montée d’adrénaline, avec joie et déceptions mais ça leur apporte aussi vision réaliste de ce qu’est l’engagement dans notre société, et qui nécessite d’avoir des convictions ! La participation concrète, et qui a permis une réussite collective, de l’ACAT du Bocage pour la mise en place du projet et le financement principal de celui ci, le bureau national et son appui, l’EPUdF et le Conseil et amis du Bocage de Condé et tous les amis qui nous ont portés pendant notre parcours dont l’EAR. Une magnifique aventure que tous sont prêts à renouveler l’année prochaine ainsi que toute l’équipe pédagogique.