La question interculturelle

Si on peut parler de question interculturelle dans nos Églises, c’est parce que nous venons d’horizons géographiques, culturels et sociaux différents.

Rien de nouveau à cela : l’apôtre Paul écrivait à des communautés tiraillées par des sensibilités différentes, cherchant pour elles des moyens de vivre une foi commune sans nier les particularités des différentes cultures.  

Aujourd’hui, pour certains, regarder son interlocuteur dans les yeux est un signe d’écoute attentive et de disponibilité ; pour d’autres, regarder dans les yeux une personne en position d’autorité est extrêmement impoli. Que se passe-t-il lorsqu’ils se rencontrent ? Parfois, sans même s’en rendre compte, la fraternité leur échappe, parce qu’ils ne reconnaissent pas les codes de l’autre ; il y a des blessures dues à des codes culturels non compris.

Prendre conscience de cela, comprendre en quoi mon frère, ma sœur porte tout un monde auquel je n’ai accès que dans l’écoute attentive, c’est se donner les moyens de mieux vivre la fraternité en levant des incompréhensions.

En revenant sur l’histoire missionnaire, on peut aussi prendre conscience des bouleversements introduits dans les différentes cultures par l’arrivée de l’Évangile. Par exemple, pour dire comment Jésus est Seigneur, les missionnaires des siècles passés ont dû trouver dans la culture où ils arrivaient un équivalent approximatif. Parfois, le mot « chef » permettait de commencer à expliquer que Jésus était un chef si puissant qu’il avait vaincu la mort, mais il fallait aussitôt ajouter que c’était un chef qui, pour sauver son peuple, acceptait une mort ignominieuse, ce qui mettait en lumière que les chefs locaux n’étaient pas si puissants et que leur autorité n’était pas toujours exercée dans le service et le don de soi, mais dans la domination.

En boomerang, les Églises du Nord, via leurs organismes missionnaires, sont aujourd’hui amenées à s’interroger sur l’inculturation de leur lecture biblique et de leur théologie, mettant à nu l’illusion d’un christianisme « hors culture ».

Le Défap, porteur d’histoires et de réflexions, est un témoin précieux pour comprendre ces enjeux dans le monde qui est le nôtre.

Pasteure Pascale Renaud-Grosbras, service Animation-France du Défap

Contact


    Nous utilisons des cookies afin d'améliorer votre expérience de visite, vous proposer des contenus personnalisés, développer nos services et mesurer notre audience. Certains de ces cookies sont déposés par des services tiers à des fins d'analyse statistique. Vous pouvez accepter ou refuser ces cookies.

    Ces paramètres sur les cookies sont accessibles à tout moment sur la page de Mentions légales.

    VOS PRÉFÉRENCES

    Différents types de cookies sont utilisés par le site. Seuls les cookies de fonctionnement sont obligatoires, et ce afin de fournir une expérience de navigation adaptée. Tous les cookies que nous déposons respectent les réglementations de durée et de vie privée. Plus d'information sur les cookies utilisés par le site, sur la page de Mentions légales.

    Ces cookies sont nécessaires au fonctionnement du site et ne peuvent donc pas être désactivés. Ils permettent de sécuriser le site internet ainsi que vos préférences d'affichage

    Ces cookies servent à mesurer, étudier et analyser les comportements des visiteurs, afin d'améliorer l'expérience de navigation des utilisateurs. Accepter ces cookies nous aide à vous fournir de meilleurs services et à améliorer votre parcours de navigation.

    Ces paramètres sur les cookies sont accessibles à tout moment sur la page de Mentions légales.