Vers une Europe plus libre et juste ?

Bureaucratie et contraintes : voilà l’image que l’Union Européenne renvoie aux citoyens des 27 états membres du vieux continent; et pourtant l’Europe joue un rôle crucial dans le monde pour le respect des droits et des libertés fondamentales que les députés ont le devoir de défendre et protéger.
 
Quelle Europe choisissons-nous pour demain ?

Le 26 mai 2019 les citoyens de l’Union Européenne seront appelés à voter pour élire les députés qui les représenteront au Parlement Européen, centre névralgique de la démocratie européenne.

Pris dans le piège du protectionnisme, de la peur de l’autre et du besoin latent de sécurité, beaucoup d’entre eux s’interroge sur le besoin de voter alors que l’Union Européenne ne représente que des obstacles et l’appauvrissement des plus démunis: une Politique Agricole Commune (PAC) qui étouffe les agriculteurs, une crise migratoire à laquelle l’Europe ne donne aucune réponse et des mesures sécuritaires qui sont insuffisantes pour protéger ces citoyens contre la montée du terrorisme qui flagelle ces états membres. Ces raisons sont-elles suffisantes pour ne pas aller voter ou voter contre l’Europe ?  

Certes, les défis à relever sont nombreux dans une époque où la méfiance gagne du terrain. Les frontières que l’Europe avait ouvertes se referment certes derrière elle, mais c’est aussi l’Europe qui, depuis sa création, se mobilise pour garantir la paix et la démocratie sur le vieux continent et garantir en interne et au-delà de ses frontières le respect des libertés fondamentales et des droits humains.

Il suffit de penser aux critères de Copenhague qu’elle a adopté au Conseil Européen dès 1993, fixant des règles stricte en matière de démocratie et de respect des droits humains pour les états candidats à l’adhésion de l’UE, à l’ouverture de l’espace Schengen qui permet aux biens et aux personnes de circuler librement ou aux programmes qu’elle finance partout dans le monde pour soutenir le développement durable, la paix et la justice.  

L’abstention ou le vote contre cette Europe n’est peut-être pas la seule réponse possible et les députés qui représenteront demain les citoyens européens font partie de la solution.

S’engager pour une Europe libre et juste 
C’est parce que l’ACAT croit dans cet espace de liberté, d’état de droit et d’intégration régionale qu’elle a décidé de rejoindre la campagne @Free and faire Europe lancée par le réseau Human Rights and Democracy Network (HRDN) dont la Fédération Internationale des ACAT (FIACAT) est membre. Le Pacte, que les candidats sont appelés à signer, les invite à s’engager pour une Europe qui respecte les droits humains au-delà des engagements économiques, qui travaille pour garantir un accueil digne aux demandeurs d’asile arrivant sur le continent européen et qui exhorte les entreprises privées à s’engager en faveur d’accords commerciaux respectueux des droits humains. 

En s’inscrivant dans cette campagne, l’ACAT souhaite envoyer un message clair aux candidats français pour qu’ils soient garants d’une Europe libre et juste et qu’ils assument pleinement le rôle qui leur est confié.

« Nous vivons une époque qui remet constamment en question le modèle et les valeurs sur lesquelles l’Europe s’est développée et plus que jamais, nos candidats ont le devoir de préserver cet espace en portant au sein de l’hémicycle européen une politique de justice sociale, de développement, de respect des libertés et des droits fondamentaux, pour tous, partout » déclare Luisa Fenu, directrice des programmes et du plaidoyer à l’ACAT-France.

Mais c’est aussi l’occasion pour l’ACAT et ses membres de rappeler que voter le 26 mai prochain c’est aussi assumer pleinement sa citoyenneté et contribuer en tant qu’acteur de la société civile à protéger l’espace dans lequel nous vivons ainsi que les libertés qui nous sont, aujourd’hui, garanties.

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