La Conférence annuelle de l’ONU sur le climat se réunit du 30 novembre au 12 décembre. Cet événement planétaire (100 000 participants attendus, pas tous cyclistes) est l’occasion de tirer les conclusions du premier rapport d’évaluation de la mise en œuvre de l’Accord de Paris.
Dans une déclaration du 14 novembre dernier, le comité exécutif du Conseil Œcuménique des Eglises attire l’attention de chacune et chacun sur « la responsabilité de la COP 28 en matière de justice climatique ». Le COE rappelle que la crise climatique « s’accélère à un rythme qui dépasse toutes les projections des modèles scientifiques », au point que « même si les engagements nationaux pris et les politiques en matière de climat devaient être appliqués et respectés à la lettre, le monde resterait sur la voie d’un réchauffement mondial de 2,7°C […] soit près de deux fois plus que la limite de 1,5°C » de l’Accord de Paris. Le COE appelle par conséquent très explicitement à abandonner « de toute urgence » les combustibles fossiles (responsables de 75% des émissions de gaz à effet de serre) et, par conséquent, à changer radicalement de modes de vie.
Ainsi, le COE ré-affirme que c’est bien au nom de leur foi que les chrétiens doivent agir en faveur de la justice (Am 5,24) et appelle chacun d’entre nous à prier, à soutenir la jeunesse qui milite pour la planète, et à promouvoir le projet de Traité de non-prolifération des combustibles fossiles. Il nous invite également à « exercer [notre] pouvoir de consommateurs et consommatrices pour exiger que les banques et autres prestataires de services financiers abandonnent les industries utilisant des combustibles fossiles et investissent dans celles qui misent sur les énergies renouvelables, au nom de l’impératif moral pour l’avenir de nos enfants. »
La Fédération Protestante de France est co-signataire de l’appel lancé par le jeune collectif Lutte et Contemplation pour l’organisation de cercles de silence pendant la COP 28. Rejoignez un cercle existant, ou organisez-en un dans votre ville !
C’est vraiment le moment pour les Etats de prendre leurs responsabilités. C’est vraiment le moment pour nous de les y encourager, par la prière et par des paroles publiques, et de prendre nous-mêmes nos propres responsabilités.
