"Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière" (Esaïe 9.1)
Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière[1]
Nous savons fort bien de quoi sont composées ces ténèbres. Nul besoin d’en faire la liste, la litanie des malheurs et des horreurs m’insupporte ! Je ne veux plus l’entendre. Chaque personne sait ce qui lui pèse, lui fait peur, lui fait mal. Les difficultés et les souffrances remplissent ses poches, ses sacoches.
Pourtant dans ces ténèbres, une lumière. Pas une petite lumière, pas un lumignon, non, une grande lumière. Ce texte du prophète Esaïe a été relu comme une annonce de la naissance de Jésus. Dieu vient habiter parmi nous. Il prend sur lui nos ténèbres, oui, toute la litanie des malheurs ! Dieu vient habiter là, avec nous dans ces ténèbres et nous invite à lever les yeux pour voir la grande lumière.
En cette nouvelle année qui s’ouvre, je souhaite à chacune et chacun de garder chaque jour les yeux rivés à cette lumière, au milieu des ténèbres, au-dessus des ténèbres, au-delà des ténèbres. Et en fixant les yeux sur la lumière, que nous nous mettions debout et devenions nous-même lumière, car elle arrive, notre lumière[2] !
pasteure Emmanuelle Seyboldt,
présidente du Conseil national de l’Église protestante unie de France
[1] Livre du prophète Esaïe, chapitre 9 verset 1.
[2] A partir du livre du prophète Esaïe, chapitre 60 verset 1.