Bien que dans le monde anglophone, le 31 octobre soit l’occasion de se déguiser en monstre pour Halloween et de visiter les maisons dans l’espoir d’obtenir des bonbons, ce jour a une tout autre connotation depuis le XVIè siècle pour les protestants.
En effet, le 31 octobre marque la naissance du mouvement de la Réforme protestante. Martin Luther, moine allemand et professeur de théologie, affiche 95 thèses sur les portes de l’Église de Wittenberg, avec pour contester les indulgences catholiques et ainsi esquisser un nouveau rapport du croyant à Dieu.
Dans la diversité qui a toujours marqué le christianisme, la famille protestante et particulièrement la tradition protestante luthérienne et réformée insiste sur quatre convictions.
Tout être humain est libre de recevoir sans mérite la foi. La foi naît de la rencontre de l’être humain avec Dieu. Elle est une recherche parsemée de doutes et d’interrogations, un chemin difficile, mais jamais inaccessible.
La Bible est la seule autorité reconnue par les protestants. Luther a traduit la Bible qui jusque là se lisait en latin, par les seuls membres du clergé, en langue allemande afin que toute personne puisse avoir un accès direct à la parole de Dieu.
La grâce et l’amour gratuit et originel de Dieu pour l’humanité. Indépendamment de ses mérites, l’être humain est déjà sauvé.
Le salut de l’âme passe nécessairement par le Christ, et par lui seul : en d’autres termes, Jésus-Christ est l’unique intercesseur et non d’autres médiations comme l’institution, les saints, ou encore les reliques.