Fêtons l’Europe !

Le 9 mai, la fête de l’Europe commémore la Déclaration de Robert Schuman du 9 mai 1950, promouvant la coopération économique et la paix au niveau européen.

Conférence des Eglises protestantes des pays latins d’Europe (CEPPLE)

La même année, la CEPPLE est créée pour soutenir les Eglises protestantes d’Espagne et du Portugal, alors condamnées à la clandestinité par les régimes dictatoriaux de ces deux pays qui ont fait du catholicisme la seule religion autorisée.

La CEPPLE fonctionne comme un réseau de soutien, parfois financier, mais principalement par le moyen de formations et de temps de réflexion théologique communs et d’un plaidoyer en faveur de la liberté religieuse pour ces Eglises. Aujourd’hui, la CEPPLE regroupe vingt-six Eglises protestantes (réformées, luthériennes, épiscopales, méthodistes, baptistes) de six pays du sud de l’Europe (Espagne, Portugal, Italie, France, Suisse, Belgique). Réseau francophone, elle continue à être un lieu de soutien mutuel, de collaboration et de réflexion partagée, en particulier dans le cadre de colloques et de réseaux thématiques.  

Conférence des Eglises européennes (KEK)

En 1959, un autre lieu de soutien et de dialogue se met en place pour favoriser le dialogue entre Eglises de l’Est et de l’Ouest de l’Europe séparées par le Rideau de fer : la  (KEK).

C’est aujourd’hui une communauté œcuménique rassemblant 120 Eglises anglicanes, orthodoxes, catholiques, protestantes (luthéro-réformées et évangéliques), de tous les pays de l’Europe, et 40 organisations associées.

Après la chute du mur de Berlin en 1989, la KEK a poursuivi le travail de dialogue théologique et de réconciliation entre ses Eglises membres et s’est par ailleurs recentrée sur la participation à la construction européenne. Bien que le « territoire » représenté par ses Eglises membres corresponde plus à celui du Conseil de l’Europe qu’à celui de l’Union européenne : de la Turquie à l’Islande et de la Suède à la Grèce. Bien qu’ayant officiellement quatre langues, l’anglais est la langue de travail usuel de la KEK.

Communion d’Eglises protestantes en Europe (CEPE)

Un peu plus tard, le travail théologique entre Eglise luthériennes et réformées en Europe permet à celle-ci – à l’exception des Eglises scandinaves – de signer en 1973 un accord de pleine communion : la Concorde de Leuenberg. et de créer la Communion d’Eglises protestantes en Europe (CEPE).

D’abord simple structure informelle, la CEPE s’est peu à peu dotée d’un secrétariat lui permettant d’œuvrer au renfort de la coopération et de la communion visible entre ses Eglises-membres. Elle organise chaque année plusieurs rencontres sur des thèmes variés (liturgie, théologie, éthique, etc.), avec une priorité sur le travail et la formation théologiques.

Une rencontre de « membres de synode » a lieu tous les deux ans, sorte de précurseur d’un synode européen consultatif que certains appellent de leurs vœux. Même s’il y a trois langues officielles : anglais, allemand et français, la CEPE est très majoritairement germanophone.

Et la CEPE déborde les frontières de l’Europe puisque les Eglises vaudoises du Rio de la Plata (Uruguay et Argentine) en sont également membres.

La KEK coopère souvent avec la Conférence des Conseil épiscopaux d’Europe, catholique, au niveau œcuménique (CCEE) et avec la Comece (Commission des Episcopats de la Communauté européenne) auprès des institutions de l’Union européenne. La KEK et la CCEE ont signé il y a vingt ans la « Charte œcuménique », où elles s’engagent à augmenter leur collaboration, à poursuivre le dialogue œcuménique, à prier les uns pour les autres et à s’engager ensemble dans le dialogue inter-religieux.

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