3 questions à Victor Adzra

Le 1er novembre dernier, le pasteur Victor Adzra est devenu le responsable national de l’Aumônerie des établissements sanitaires et médico-sociaux au sein de la Fédération protestante de France (FPF).

Quel est votre parcours pastoral ?

Pasteur de l’Eglise évangélique presbytérienne du Togo, je suis arrivé en France en 2004, dans le cadre des échanges avec l’Eglise réformée de France. Depuis je suis pasteur de l’Eglise protestante unie de France, dans un premier temps, à la paroisse de Charenton de 2004 à 2011, à Ermont de 2011 à 2016 et à l’aumônerie des hôpitaux à Vincennes, à Bobigny et Paul Brousse à Villejuif depuis 2016.

Quelles sont les missions d’aumônier des hôpitaux ?

C’est assurer cette présence aux côtés de ceux qui sont fragilisés par la maladie pour mieux les accompagner. C’est proposer une écoute active et bienveillante face à des situations où il est difficile souvent de mettre des mots, dans ce cadre de l’hôpital où une sortie est nécessaire, debout ou couchée. C’est aussi apporter, une dimension spirituelle pour faire face à ces épreuves. Ce service s’exerce dans un contexte de laïcité. La loi française ne reconnaît aucun culte, mais elle permet que la religion vienne aux personnes dans les hôpitaux qui le désirent.

Quelle est votre vision de ce nouveau poste ?

Je suis en train de le découvrir. C’est un poste avant tout de coordination des services de l’aumônerie protestante sur toute la France. Il s’agit d’être l’unique interlocuteur, au niveau des protestants, vis-à-vis de la direction de l’offre de soins du ministère de la santé.

L’aumônerie des établissements sanitaires et médico-sociaux, au niveau de la Fédération protestante de France est née il y a huit ans grâce à l’immense travail de ma collègue Isabelle Meykuchel. Avant, il s’agissait principalement d’aumôneries ecclésiales où les paroisses installaient les aumôneries dans les hôpitaux. Depuis huit ans, cette dynamique locale est devenue fédérative et il reste beaucoup à faire ! Ma priorité est de consolider ce travail délicat qui s’est mis en place depuis quelques années.

Chaque pas qui se fait est déjà gagné, puisqu’il y a quelque chose qui a été tissé sur le plan national, mais il faut continuer de l’accompagner.

Propos recueillis par Laetitia Heurteau

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