FAQ
Depuis la circulaire Jospin de 1998 les titres, grades, noms de métiers relevant de l’Etat doivent être féminisés: c’est le cas du titre de pasteur en Alsace-Moselle dans le cadre du Concordat. Donc, il faut employer pour une femme l’article féminin: une, la. Pour le terme pasteur, la circulaire laisse le choix : on peut choisir la forme autrefois masculine mais qui devient épicène: sans -e, comme font les belges, ou la forme ouvertement féminine, avec -e, comme les suisses et les québécois: madame la pasteur Marie X, ou madame la pasteure Marie X. Pour ce qui ne relève pas de l’Etat, la circulaire ne peut formuler que des recommandations, l’article XI des droits de l’Homme qui garantit la liberté d’expression autorisant chacun à « parler, écrire, imprimer librement ». Ainsi, si la même Marie X quitte les territoires concordataires pour une paroisse parisienne, on pourrait légitimement écrire au choix madame le/la pasteur/e. Mais cette différence linguistique entre pasteures concordataires et non concordataires, si elle est légalement fondée, n’est guère sur plan ecclésiologique défendable.
Le terme de « pasteure » ait été un des premiers noms de métier féminisé en Suisse romande, à la fin des années 1930 ou 40 ? De plus, il y a une raison théologique décisive de choisir la forme clairement féminine de « pasteure »: l’accès des femmes au ministère étant un trait distinctif du protestantisme, ce serait paradoxal qu’on les affuble d’une forme traditionnellement masculine
400 pasteurs dont 40 % de femmes